4 mai 2007: Ultime facétie médiatique avant le verdict final. Le candidat d'extrême droite UMPiste gravit solennellement le plateau des Glières en Haute-savoie, haut-lieu de la résistance française. Et soudain, l'inspiration dans toute sa fulgurance: "La politique, ça doit servir à ça, à faire barrage à la folie des hommes!" Que veut dire par là le Saint-homme? Cherche-t-il à lancer un ultime message aux français pour qu'ils ne votent pas pour lui?" Ses lèvres se referment sur ces paroles. Désormais, il est le seul dépositaire de ce secret. Mais cette visite impromptue n'a pas été du goût de tout le monde et surtout pas des résistants qui entendent manifester le 13 mai pour "lui contester le droit de récupérer un symbole historique au service de son ambition personnelle dans une mise en scène détestable à quelques heures du scrutin." Parmi les signataires de cet appel à la résistance anti-sarko, on trouve l"ex maquisard des Glières Constant Paisant, Robert Lacroix, le président départemental de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance) et l'ancien résistant Walter Bassan, interné à 17 ans à Annecy puis déporté à Dachau qui confie au Canard: "N'importe qui peut monter aux Glières... Mais nous refusons que Sarkozy récupère ce symbole national de la résistance à l'occupant à des fins électorales car il profite de la renommée du lieu pour dire qu'il est sur la même longueur d'onde que les résistants alors que son programme politique tourne le dos au programme élaboré par le Conseil national de la résistance qui a permis en 1945-46 la mise en place de la Sécurité sociale, la création d'EDF ou la nationalisation des banques..." Sarkozy est prévenu: Son pélerinage annuel à la résistance ne se fera pas sans résistants.
(pour un compte-rendu du rassemblement du 13 mai aux Glières, cliquez sur le titre)
